← Concert à l’église Saint Martin de Mello
Les éclats d’odieuses voix
Qui s’interpellent et se recouvrent;
On s’approche de ma geôle.
Le verrou claque. La porte s’ouvre
Et, soudain, une âpre lumière m’éblouit.
Mon cœur se serre.
Un couloir étroit, macabre voie,
Qui m’entraîne vers l’échafaud.
A chaque pas, mon âme
Se resserre dans un étau.
Je me suis préparée à mourir.
Je frémis. Vais-je fléchir ?
Refrain
Non !
Je garde la tête haute.
Je ne reconnais pas mes fautes.
Reine et femme à la fois,
Ne suis-je pas mère et fille de roi ?
Vous me mettez plus bas que terre,
M’accusez d’inceste, d’adultère.
Mais, que m’importe votre cruauté,
Je meurs ici dans la dignité.
Le tumulte, les insultes,
Les menaces de la foule
En rage, revancharde,
La violence. Je m’écroule.
On m’empoigne avec tellement de haine.
On me traîne. Vais je fléchir ?
Refrain